Le SMVSA dénonce un acte anti-économique, anti-environnemental et anti-agricole
Dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 août, deux réserves de substitution localisées dans le sud du département de la Vendée ont été endommagées : les réserves situées sur les communes de Nalliers et de Pouillé.
Les élus du Syndicat mixte Vendée Sèvre Autizes (SMVSA), collectivité propriétaire des réserves, accusent ces actes de malveillance opérés sur ces deux retenues. Nous rappelons que ces réserves sont un bien public relevant de l’intérêt général et financé par les collectivités (Département, Région, Agence de l’Eau) ainsi qu’un emprunt souscrit par le syndicat mixte et dont les mensualités sont prises en charge par les irrigants. Pour rappel, ces investissements prennent en compte les compensations environnementales opérées depuis plus de 20 ans comme la création de 70 hectares de prairies naturelles pour répondre aux enjeux Natura 2000 et la création d’un verger mis à disposition des Restos du Cœur de Mouzeuil Saint Martin.
Les dégâts occasionnés sont actuellement en cours d’estimation mais il est évident que l’unité de mesure sera le million d’euros. Les réparations des réserves devront être effectuées pour l’année prochaine. Des milliers d’emplois, directs ou indirects, doivent être sécurisés notamment les emplois liés à la batellerie, le maraîchage ou encore les productions animales.
Pour rappel, ce projet de réserves de substitution a été défini de manière concertée avec l’ensemble des acteurs du territoire, et notamment les associations environnementales et agricoles. Les retenues constituent un outil de gestion de la ressource en eau d’intérêt collectif pour le soutien des niveaux du marais, pour la préservation de la biodiversité ou encore pour le maintien de l’élevage en marais, particulièrement vulnérables aux sécheresses et indispensables au maintien des prairies naturelles, d’où l’incompréhension de cette destruction.
Le réchauffement climatique et le contexte mondial général imposent aux collectivités de trouver des solutions durables pour préserver la ressource en eau potable, pour assurer la disponibilité en eau pour l’agriculture, pour pérenniser les activités touristiques et pour maintenir la biodiversité. Le stockage de l’eau est une des solutions parmi d’autres, légitimes et légalement autorisées avec déclaration d’intérêt général qui n’ont d’ailleurs pas été contestées sur notre territoire. Après cette année de sécheresse aux conséquences dramatiques, de nouveaux projets vont émerger. Les élus du sud Vendée ne peuvent céder à cette sorte de terrorisme car ils doivent prioritairement penser à l’avenir de leur population et de leur environnement.
Ces actes de dégradation des réserves sont d’autant plus répréhensibles qu’ils ne sont pas signés. Le syndicat n’a donc aucun interlocuteur avec qui établir un dialogue constructif et faire évoluer les modes de gestion. Le syndicat va bien évidemment porter plainte en espérant que les personnes responsables de ces actes de vandalisme seront identifiées et jugées pour leurs actions lourdes de conséquences. Les élus du syndicat demandent la fermeté de la justice et que l’état de droit soit appliqué. Cela pourrait imposer de trouver de nouvelles solutions militaires avec les partenaires dès la rentrée, mais la concertation est toutefois privilégiée pour trouver des solutions sécuritaires à court et moyen termes.
Nous réaffirmons notre volonté de travailler avec tous ceux qui souhaitent poursuivre le travail de concertation de tous les acteurs pour le développement harmonieux du marais.
Arnaud CHARPENTIER
Président du Syndicat Mixte Vendée Sèvre Autizes