CT Eau des Marais mouillés de la Sèvre et du Mignon
Le périmètre du CT Eau concerne les marais mouillés de la Sèvre niortaise et du Mignon, soit un territoire de 12 000 ha situé entre Niort et la Baie de l’Aiguillon et alimenté par les apports hydrologiques d’un bassin versant de 300 000 ha. Ce territoire est réparti sur 4 masses d’eau :
- La Sèvre Niortaise depuis Niort jusqu’à la confluence avec la Vendée (FRGR0559b).
- La Sèvre Niortaise depuis la confluence avec la Vendée jusqu’à l’estuaire (FRGR0560).
- Le Mignon depuis Mauzé-sur-le-Mignon jusqu’à la confluence avec la Sèvre Niortaise (FRGR0582).
- La Courance depuis Granzay-Gript jusqu’à la confluence avec le Mignon (FRGR0583).
Aménagée au cours des 19ème et 20ème siècles, cette zone humide naturellement inondable assure le lien fluvial et biologique entre les bassins d’alimentation du Marais poitevin et la baie de l’Aiguillon. Elle est organisée selon un système d’étagements successifs appelés « biefs », dont la gestion est commandée par de nombreux ouvrages de régulation. Le maillage hydraulique est très dense, il est structuré autour du Domaine Public Fluvial de la Sèvre niortaise et de ses affluents, suivant 3 niveaux hiérarchiques (principal, secondaire et tertiaire).
Le contrat territorial est établi sur 17 biefs du marais mouillé, représentant autant d’unités hydrauliques cohérentes (UHC). Le maillage hydraulique d’intérêt collectif totalise 885 km de voies d’eau, fossés et canaux.
La stratégie territoriale visée par le CT eau des marais mouillés de la Sèvre et du Mignon s’inscrit dans la continuité des précédents contrats en faveur de cette zone humide sensible et vise les objectifs généraux suivants :
- Restaurer des milieux aquatiques, pour la zone de marais principale, les cours d’eau qui l’alimentent et les espaces humides à proximité (tourbières, prairies naturelles, boisements, ripisylves, …).
- Restaurer les continuités écologiques, piscicoles en particulier.
- Aménager des milieux spécifiques (havre de paix à loutres, mares, frayères…).
- Restaurer le patrimoine hydraulique du Marais poitevin, protégé, classé, labellisé.
- Lutter contre les espèces invasives, végétales et animales.
Le programme d’actions
Le CT Eau des Autizes est porté par l’IIBSN avec une co-animation du SmBVSN sur la partie deux-sévrienne, le SYRIMA pour la partie Charente Maritime et par le SmVSA sur la partie Vendéenne. Le programme d’actions, validé par les partenaires techniques et financiers, sera opérationnel à compter de l’été 2022, à la suite des autorisations administratives.
La répartition des actions est homogène avec une part importante pour la lutte des espèces envahissantes, les travaux de curage / élagage, et les berges.
A noter qu’une étude sera lancée sur les zones dites « orphelines », où l’état des réseaux hydrauliques (souvent en bordure de plaine) est méconnu, et nécessiterait probablement des actions à intégrer en 2nde partie de contrat.
On compte 17 maîtres d’ouvrages sur ce contrat, avec près de 50% des actions portés par l’IIBSN et le SmBVSN.
Sur ce CT Eau, le SmVSA intervient notamment pour la lutte contre la jussie et les interventions sur les circuits de batellerie (curage/élagage – désencombrement).
Désencombrement des voies d’eau de batellerie
Depuis 2020, le SmVSA est compétant pour intervenir sur les voies d’eau de batellerie sur les marais mouillés de la Sèvre et des Autizes, notamment pour les travaux de restauration et de désencombrement, tels que les curages et le retrait d’embâcles inscrits dans les CT Eau. L’entretien courant relevant des propriétés riveraines, en partenariat avec les bateliers.
À la suite des crues répétées et des tempêtes de ces derniers mois, le SmVSA est intervenu en mars, avant l’ouverture des embarcadères, notamment sur plus d’une centaine d’arbres tombés dans les voies d’eau de batellerie.
En plus des évènements climatiques, les cosses de frêne sont souvent vieillissantes, plus ou moins entretenues. L’arrivée de la Chalarose (maladie du frêne) et les galeries creusées par les ragondins, accentue la chute de ces arbres.
Missionnée par le SmVSA, l’entreprise CEPM intervient sur le retrait des embâcles, l’élagage des branches basses et l’abattage des sujets menaçant de tomber.
Résultat après élagages et réouverture de la voie d’eau
Du rotodévasage pour limiter l’envasement
Le retrait des berges s’accentuant, le SmVSA reste très vigilant sur les surcreusements des fossés et fait intervenir son bateau dévaseur nommé “Le Petit Poitou” sur les conches dont le gabarit permet son passage. Le principe étant de diluer la vase avec une fraise située sur le bras avant du bateau, et d’évacuer les matériaux mis en suspension en période de débit suffisant. Le passage régulier du bateau permet de satisfaire l’usage de la batellerie (hauteur d’eau) sans mobiliser des moyens plus conséquents comme les curages qui peuvent avoir un impact sur les milieux s’ils sont trop répétés ou non maîtrisés (sur profondeur, berges, végétation, etc…).